INTERVIEW : ON VACILLE AVEC KØK
Dans l’épanouissement permanent de la culture Techno nantaise, nous citons KØK et ses plateaux artistiques de caractère !
Parce que nous aimons toujours et particulièrement partir tâter de nombreux ingrédients qui font partie d’une belle recette de musique électronique dans le Grand Ouest, nous avons découvert l’association KØK à Nantes.
Derrière ce sigle et identité bien sombre aux allures presque secrètes, nous n’avons pas pu nous empêcher de leur poser quelques questions. A table chers lecteurs, vous ne serez pas déçus du couvert prévu ni des plats très chauds servis.
https://www.facebook.com/koknantes/videos/325667644536137/
Alors KØK ! Que faites-vous donc à Nantes ? Comment êtes-vous arrivés ici, ou plutôt pourquoi avez-vous choisi d’y rester implantés ?
Et bien notre asso est composée de deux membres qui se sont rencontrés à Nantes : Julien originaire de Tours et moi (Corentin) de Paris. J’étais à Nantes depuis un peu plus longtemps que lui, il est venu ici pour ses études. On aime beaucoup cette ville et ce qu’il s’y passe, notamment la nuit. On s’est naturellement lancé ici, pour se faire un premier nom. Mais nous souhaitons exporter le projet dans d’autres villes (Paris, Bretagne…) et pourquoi pas d’autres pays… On a déjà quelques pistes !
KØK est né précisément dans le Grand Ouest ou l’idée a émergé d’ailleurs ? Vous seriez prêts à nous parler un peu plus des membres de votre équipe ?
Notre équipe est assez restreinte, comme précisé plus haut il y a Julien et moi (Corentin). On s’est rencontré à Nantes, ça nous a donc paru logique de commencer ici. On a chacun notre style musical bien précis, qui sont tous les deux complémentaires. Mais nos influences sont très différentes. Ce qui nous permet d’être très variés dans les playlists de nos sets et dans nos choix de booking.
La Techno représente quoi pour vous ?
Je pense que ce n’est pas juste « la techno » mais plus la musique électronique en général qui est importante pour nous. Je n’écoute pas que de la techno, même si je reste dans un univers musical assez proche. Je suis un gros gros fan de new wave. Je suis passionné de musique depuis que je suis gamin, à 10 ans j’avais du Joy Division et The Cure dans mon walkman. Personnellement ce n’est pas juste « pour sortir » ça va véritablement plus loin. Ça fait partie intégrante de ma vie, je suis constamment en recherche de nouvelles sonorités, de nouveaux artistes ou labels… Je ne peux clairement pas vivre sans musique.
Vous menez une association. Y a-t-il des artistes parmi vous dont vous souhaiteriez nous présenter, ou des influences artistiques importantes ?
Julien et moi sommes tous les deux artistes en plus de notre rôle de promoteur. Julien c’est RLT373, il s’occupera du warm-up de Terence Fixmer ce vendredi, il a eu l’occasion de jouer au côté de Cleric et ILLNURSE récemment. Pour ma part, c’est F-51, en clin d’œil à Factory Records et son mythique club : La HACIENDA. Vous avez pu me voir jouer en closing de Keith Carnal, Cleric et CLOUDS cet été pour le Safari Nantais. Ou encore en warm-up d’Anetha l’année dernière. Un petit spoiler : une petite surprise pour mon anniversaire ce vendredi sera au CO²… On espère vous y voir ! (La page de KØK à suivre)
Quels sont vos objectifs derrière vos soirées ? Comment pourriez-vous décrire votre public et le choix de vos programmations ?
Je ne suis pas sûr qu’« objectif » soit le terme le plus approprié, c’est plus une envie commune d’amener un univers différent de ce qu’il se passe déjà à Nantes. Plus proche de l’underground parisien, milieu qui nous tient très à cœur de vous faire découvrir. Nos soirées sont absolument ouvertes à tout le monde, du moment que vous êtes respectueux des autres. On prône une liberté sur le dancefloor, qu’elle soit vestimentaire, dans sa manière de danser, ou à n’importe quels autres niveaux. Nous voulons briser les barrières, les codes et les modèles préétablis. Nos programmations reflètent notre amour pour ce milieu, nous nous efforçons de faire venir des artistes qui collent à cet univers.
Quels sont vos moments favoris pour écouter de la musique ?
TOUTE LA JOURNEE !!!! Il n’y a pas de bons ou mauvais moments pour écouter de la musique, toutes les situations s’y prêtent.
L’événement qui vous a le plus marqué en musique électronique ?
UNPOLISHED à Amsterdam l’année dernière, c’est l’évent le plus hard du collectif Néerlandais REAKTOR. Ça a lieu une fois par an en warehouse, l’évent est sold out en 45min après la sortie des préventes, c’est juste incroyable. J’ai pris une énorme claque là-bas. Ah et il y a aussi l’after organisé par Point-Breakers que l’on a fait sur une péniche parisienne. On y était Julien et moi, Boris du Berghain nous a lâcher un set de 5h au petit matin, on n’est pas près de l’oublier. Un public au top, le talent d’un résident mythique du Berghain c’était juste PARFAIT.
Et les établissements nantais qui participent à mettre en scène vos soirées, votre avis dessus, si vous y voyiez des transformations futures intéressantes ?
Le CO² et le Macadam font un boulot au top, par contre les autres clubs sont assez loin de notre univers, et de nos goûts. Ce côté « grand public » nous dérange un peu, un peu trop mainstream à notre goût.
Des transformations à proposer ? Obtenir des licences 24h ou au moins des fermetures tardives. Pouvoir organiser évent sur un format minuit/midi serait vraiment un gros plus dans la région.
On aimerait également développer les évent en friches industrielles, stay tuned…. !
D’autres villes qui vous font rêver pour exporter votre passion ?
Principalement : Paris, Reykjavik et Berlin
J’aimerais bien aller au jouer au Canada aussi, mais c’est plus compliqué.
Le 1er décembre, vous invitez Terrence Fixmer, ABSL (Blocaus). Comment s’est ficelé cet événement, et quels morceaux auriez-vous hâte d’entendre ?
On souhaitait booker un artiste du Berghain, c’est chose faite avec le seul français de leur écurie : Terence Fixmer. J’ai vraiment hâte d’entendre le live de Fixmer, c’est un artiste très talentueux, il fait de la musique depuis très longtemps. C’est un vrai papa de la techno et de l’EBM.
Et puis ABSL, ses dernières productions sont transcendantes, sont gros closing de 3H devrait achever tout le monde haha. En espérant qu’il joue ses track remixées par I Hate Models !!!
Merci pour cet échange bien salé. On a hâte de vous retrouver pour bien finir l’année 2017 en beauté !