COUPS DE KICK MONSTRUEUX SUR LE RING DE L’UBU AVEC LA TANGENTE !

Cinq mois après la très grosse soirée DRIFT à l’UBU qui nous avait totalement conquis, La Tangente ressort ses meilleures armes pour une nuit très attendue. Cette fois-ci, les bolides sont restés aux vestiaires, et on a pu enfiler nos plus beaux shorts de boxe et kimonos pour taper du pied au son de la crème de la techno européenne.

Véritable ring, la scène va accueillir pendant près de six heures trois artistes pointus, comme on en a désormais l’habitude avec les dénicheurs de La Tangente. Entre deux bagarres, il est possible de reprendre son souffle avant de repartir donner quelques gifles dans l’arène en jouant à Street Fighter tout en sirotant sa vodka Redbull à côté du bar. Il ne faut pas rester trop longtemps car JCVD s’est lancé dans un stage diving, et il ne faudrait pas le laisser tomber. Minuit, l’arbitre siffle le coup d’envoi.

Le premier round s’est ouvert avec le concurrent Berg-Jaär, DJ français qui a su balancer des bonnes grosses claques pour chauffer la salle. En solo sur le ring, il nous a donné à entendre son univers industriel, aux dynamiques minimalistes, percutantes et pour le moins oniriques. Sa techno sauvage, un brin noise, a posé les bases de ce qui allait être un merveilleux combat, dont on se demande ce que Nelson Monfort en aurait dit. Tout le monde est bien échauffé et est prêt à prendre des coups.

Il est deux heures quand VTSS, championne polonaise, prend le relais. Son set déploie un fluide acid, hautement énergétique, aux accents hardcore. On se croirait dans une rave bien énervée et ça n’a pas de prix. Princesse élue d’une Boiler Room londonienne en mars dernier après la sortie sur le label Haven de la petite bombe Up and Down montre encore cette nuit qu’elle est définitivement plus « up » que « down ». Sa techno plaque ses sons fermes et agressifs bien loin dans nos tympans. Elle achève son puissant combat abrasif très haut, et gagne par ippon sans négociation.

Enfin, notre dernier combattant est le DJ allemand Echoes Of October, signé sur le label Emerald et booké par Raw, rien que ça. Sa techno belliqueuse (ça tombe bien) est bercée aux sonorités des années 90 et dopée par des substances qu’on ne saurait nommer. Il finit de nous achever au sol et met fin aux hostilités grâce à un set fracassant, brut, piqué, bref totalement vibrant.

Difficile de sortir d’un tel affrontement sans séquelles, forcément, ces nuits sont rares et celle-ci aura encore prouvé que La Tangente est un brillant collectif plus que nécessaire sur la scène rennaise. On a bien sûr hâte à la prochaine, mais ça vous l’aurez compris.


Crédits photographiques : Ftne

Reportage : Justine Alleron