Complet / Vitalic, La Mverte, Maestro, Paulette Sauvage

VITALIC (FR)
Un simple coup d’œil à la pochette de Voyager, son nouvel album – même de loin, même en contre-jour et sous un angle impossible – suffit pour comprendre qu’on est en plein trip rétrofuturiste, tendance transe cosmique, sidération du dancefloor et rêve éveillé. De son propre aveu, son quatrième opus est pour Vitalic le plus disco de tous (un peu à l’opposé de ce qu’il devait être initialement), hommage sans doute aux grands noms de ce courant, en tout cas esthétiquement très proche de ce que proposaient en leur temps Cerrone et Moroder. On y retrouve toutefois la patte, l’ampleur mélodique propre au producteur dijonnais, tenant de ce que Laurent Garnier nomme une « electro maximale », qui ajoute et combine (pop, funk, ambient, c’est selon) là où la techno minimale retranche, parcimonieuse. Si on ajoute à cela des featurings cinq étoiles, on obtient un néo-disco idéal pour se trémousser, une pilule anti-morosité, une invitation à un bienheureux oubli sous les spotlights.

LA MVERTE (FR)
Dj, musicien et producteur parisien, Alexandre Berly, alias La Mverte a grandi avec l’electro-clash des années 2000. Pourtant une bonne part de son ADN musical est analogique. Il mélange au shaker des patterns disco et des synthétiseurs sombres, une rythmique martiale sur un groove italo. Avec comme références Optimo, Andrew Weatherall ou Ivan Smagghe, ses djs sets et lives réconcilient les héritages 80 et 2000 (coldwave vs italoclash, krautrock vs disco). En ambianceur solitaire, il glisse habilement entre les volutes de basses grasses et se frotte aux ondulations d’oscilloscopes à galène. La Mverte vous rend vivant.

MAESTRO (FR)
Derrière Maestro, se cachent Mark Kerr, Ecossais et batteur pour Discodeine ou Bot’Ox, et Frédéric Soulard, Français producteur (entre autres de Poni Hoax). On passe d’une house binaire tendance Pacman à une musique plus cold ou post-indus en passant par le disco ou la synth-pop. Au milieu de ce joyeux bordel, on salue même le passage incongru d’un steel band et de sonorités africaines… La construction semble souvent d’une simplicité enfantine mais le tout exulte immanquablement en une transe irrésistible. Il y a ici une urgence foutraque qui donne envie de sautiller jusqu’à ce que mort s’ensuive.

PAULETTE SAUVAGE (NANTES)
Princesse de la nuit depuis une dizaine d’année, la Nantaise aime naviguer entre les vagues synthétiques et les courants mélodiques. Ses dj sets explorent acid house, techno indus, nu disco, new wave, pop… Pétillante et indomptable, évidemment !

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