L’ÉTAGE DU LIBERTÉ A VIBRÉ POUR L’ANNIVERSAIRE DE FLOU !

Le samedi 24 février, le crew breton Flou, originaire de Servon-sur-Vilaine, fêtait ses quatre ans à Rennes. Pour l’occasion, le collectif a délaissé l’UBU, lieu de prédilection de ses soirées Storm et Céleste, pour investir l’Étage du Liberté. Une nuit très attendue, avec des invités de pointe. La bande, qui a déjà fait venir Stacy Kidd, Yan Cook ou encore Folamour (que l’on retrouvera de nouveau à Rennes cette année pour le Made Festival), invite une fois de plus deux grandes pointures de la scène électronique : Gary Beck et Spencer Parker.

Il est 22h quand la soirée démarre. C’est-à-dire plus tôt que l’heure habituelle où l’organisme est généralement prêt à s’en remettre aux lois de la techno et de la house. Un échauffement est donc absolument nécessaire, et les DJ du collectif, Hoodboyz, Heaven, Brender, Grang!@ et Aigl, nous ont concocté leur meilleur set pour délasser les corps et préparer les esprits.

Minuit passé, Spencer Parker s’installe. Habitué du Berghain et de la Concrète, il apporte cette fois-ci son groove et sa chaleur en terre bretonne. Il est l’un des rares à savoir savamment mélanger techno, house et disco, et il nous en donne une parfaite démonstration. L’opération est une fois encore réussie, et, loin d’être un mélange informe, il s’agit plutôt d’un set travaillé, enjoué et sophistiqué à la fois. On parlait de l’importance de l’heure juste au-dessus. Force est de constater qu’une fois la barrière symbolique du milieu de la nuit enjambée, la foule n’est plus la même. Le DJ et producteur anglais, installé depuis longtemps à Berlin, a su mettre tout le monde d’accord. Son set était à son image : généreux. Incarnation même de la fête, communicatif, il nous a littéralement « donner à danser », enchaînant les classiques et les morceaux pointus. La salle a alors pu atteindre cette faille que l’on attend pendant une soirée, l’instant de communion où, par un moment de grâce, on se surprend à ressentir dans le même mouvement ses propres pas et ceux des autres. On aurait aimé que la fête Parker dure encore plus longtemps.

Passage de mains, il est 2h et c’est Gary Beck qui rentre en scène. Le producteur et DJ originaire de Glasgow possède à son tour la salle avec une joie contagieuse et un set techno énervé, par moment assez brut, certes un peu inégal, un peu moins délicat que celui de Spencer Parker, mais vraiment efficace. Il reste que la piste est toujours aussi compacte, encore plus soudée, et, si elle semble savoir quand le drop va arriver, ne cesse d’en redemander. Enfin pour achever la célébration, le gang Flou a rejoint l’artiste sur scène pour les derniers morceaux et clore en beauté ce quatrième anniversaire.


Crédits photographiques : Ftne

Reportage : Justine Alleron