DRIFT : RETOUR SUR LA FOLLE SOIREE DE LA TANGENTE
L’avenue Janvier a du entendre quelques pneus crisser à l’ouverture de la salle de concert : le collectif rennais a sorti les drapeaux à damiers pour amorcer un virage bien huilé le samedi 1er décembre dernier. Rien de mieux qu’un tour de chauffe dynamité pour entamer le mois de décembre au détour d’une nuit vrombissante 100% techno organisée par La Tangente à l’UBU.
Trois écrans entourent la scène telle la ligne de départ d’un circuit de course. Damiers noir et blanc, compteur de vitesse, console et Need for Speed à côté du bar, le décor est planté. Tout le monde est dans les starting-blocks, on attend juste le top départ.
Il est minuit et Jean Terechkova et Ronod ouvrent le bal des hostilités par un B2B explosif qui chauffe la salle. Pendant près de deux heures, ceux qui ont déjà fait sensation au festival Maintenant (respectivement en 2017 et 2018) nous proposent une puissante techno industrielle. Ça tape fort, ça fracasse. Bref, si certains avaient encore des doutes, on sait que la nuit s’annonce être une sacrée turbo-rave.
Le Danois Schacke reprend les rênes et poursuit dans la même lignée avec un set très gros calibre. Celui qu’on a connu grâce au titre « Make Them Remember » sorti sur le label Ectotherm il y a un peu plus d’un an (et repris depuis notamment par Nina Kraviz au HYTE NYE 2018 à Berlin) nous lâche un set brut et piqué, une techno sauvage qui agite et fait transpirer les corps. On en redemande.
Enfin, les deux joyeux lurons de 90 Process, Julian Muller et Hadone, ont su pousser la salle dans ses plus gros retranchements. L’explosion commence dès le premier morceau de leur set, qui n’est autre que le tube « Born Slippy » (dans sa version .NUXX) du groupe anglais Underworld qui faisait partie de la bande-son de Trainspotting. Et cela en dit beaucoup. Point culminant de la soirée, leur prestation a mis tout le monde d’accord pour retourner dans les années 90. Grâce à une techno énergique, ils ont fait danser la salle jusqu’à 6h. On en est sorti en sueur et euphorique.
La nuit n’avait qu’un seul mot d’ordre : faire pratiquer le lâcher-prise. L’opération est plus que réussie, et on a déjà hâte à la prochaine pour remettre ça.
Crédits photographiques : Ftne
Reportage : Justine Alleron