INTERVIEW : BELLAIRE


Son hit « Paris City Jazz » l’a propulsé sur les bancs de la notoriété : Bellaire participe à un des nombreux événements off du Made Festival à Rennes, un open air organisé par l’association normande Brume, l’occasion de pouvoir l’interroger sur son actualité.




Quand on checke la bannière de ta fanpage on s’aperçoit que tu vas jouer à l’étranger. Mixer ailleurs qu’en France ça doit être carrément kiffant, quel est ton état d’esprit en ce moment ?

Oui, j’ai fait récemment ma première date à l’étranger à Dublin, et beaucoup d’autres arrivent un peu partout au fur et à mesure, c’est génial !! C’est vraiment trop cool de rencontrer des gens passionnés par la même chose un peu partout, de voir que la musique parle à plein de gens différents.

Ta carrière est clairement lancée mais comment tout ceci a démarré ?

Ca s’est fait très naturellement. Ca fait plus de 5 ans que je compose chez moi et environ 3 ans que je poste des sons sur internet, sous plusieurs alias et projets !! Le projet Bellaire s’est créé suite à une soirée, et à un de mes potes qui me faisait écouter de la house tout le temps, j’ai tellement accroché que j’ai décidé de me lancer moi aussi.

Tu as joué à Paris mais aussi à Rouen, Bordeaux, Rennes … Voyager au sein de l’hexagone en jouant ta musique, quel est ton regard sur ces différentes villes ?

C’est vraiment super intéressant de voir que chaque ville est vraiment différente au niveau de la scène musicale et de son public. J’ai pu découvrir que certaines moyennes villes avaient une énorme communauté house. Par exemple Nantes, Rennes; bref les gens de l’Ouest sont chauds.

Peux-tu nous donner des infos sur ton agence de booking, le Comptoir Auditif ?

Le Comptoir Auditif c’est un label géré par mes 3 meilleurs potes ! Ils m’accompagnent depuis quelques années sur tous mes projets, s’occupent de mon management, booking, de tout. On sort de tout, avec du Hip Hop, de l’Electro, du Jazz. On a par exemple signé BGL, un artiste hyper talentueux qui sort tout droit du Rap Contenders! On a ensuite décidé de créer nous même un sous-label de House: AOC Records. Ca nous permet de sortir nous même nos projets en famille, et de faire découvrir et d’accompagner d’autres artistes House dont on adore la musique. Le projet se concrétise puisqu’on a signé un de nos potes: «Georges» Son projet sort en Mai, soyez prêt !!!

Tous les gros diggers connaissent ton track Paris City Jazz qui est sorti tout récemment en vinyle. Est-ce que tu t’attendais à ce carton ? Comment as-tu réalisé cette bombe ?

Je sentais que le morceau avait quelque chose de différent des autres, mais jamais je n’aurais imaginé qu’il puisse être autant écouté. Il y a toujours une part de hasard en musique, c’était la grosse surprise! J’ai trouvé un sample de basse de jazz sur une vidéo Facebook, j’ai ensuite retrouvé le morceau. J’ai fais le piano, enregistré du saxo et samplé un vinyle hip hop pour le vocal. Le morceau était fini en 2 heures, j’étais inspiré !

Tu sembles inspiré par un côté rétro classy, un EP Saint Amour résolument parfait, est-ce qu’on peut s’attendre à un album à l’avenir ?

Je vais déjà sortir mon 2ème EP en septembre ! J’ai vraiment hâte de le faire découvrir, j’ai essayé de nouvelles choses dans les sonorités; tout en essayant de rester fidèle à ce que je fais. Un album ça prend beaucoup plus de temps, ça permet de travailler sur un univers beaucoup plus large. Ca m’attire beaucoup mais je ne me sens pas assez mature encore pour en sortir un tout de suite.

Quel regard portes-tu sur les nouveaux producteurs français, sur la scène électronique française en général ?

J’ai l’impression que la house est en train de regagner un grand intérêt auprès du grand public en ce moment. Ca se fait essentiellement grâce aux Producteurs/Dj qui ont perpétué la tradition depuis des années sans relâche, et qui ont donné goût à des jeunes producteurs comme moi de composer de la House. La scène house française est assez géniale en ce moment, les petits producteurs peuvent faire écouter leurs compos sur Youtube grâce aux chaînes, ou sur Soundcloud. J’aime beaucoup les labels français comme Concrete / Pont Neuf / Copie Blanche… qui essayent vraiment de mettre en valeur des petits artistes très talentueux !!!

Ton meilleur et pire souvenir en dj-set ?

Je crois que le meilleur moment c’était de jouer à Lyon au Petit Salon juste avant Paul Johnson ! C’était la première fois que je jouais avec une légende de Chicago qui fait partie des pionniers de la House, donc beaucoup d’émotion forcément !

Mon pire souvenir c’était sur un ancien projet. Je jouais à un festival en Live Set, et Avast a décidé de faire des mises à jour. Donc toutes les 5 minutes, la voix Avast lâchait des gros «votre mise à jour est prête». On a tous bien rigolé, même si c’était assez gênant.


Plus d’informations sur le Comptoir Auditif.


Interview réalisée par Maxime Menard