QUI EST PACÖM, LE BOSS DE LABEL VILLE ?
Programmé au Festival Alphapodis, un événement électro sensibilisant autour de la prévention contre le cancer du sein, le nantais peaufine son live avant de rencontrer le public normand. Rencontre avec Mathieu Venière, initiateur de ce projet musical.
– Le festival approche à grands pas, quel est ton état d’esprit ?
Salut ! Et bien assez impatient en effet. J’ai déjà eu l’occasion de jouer dans ce genre d’ambiance, dans un château en Bretagne, j’aime beaucoup l’idée de jouer dans des lieux insolites. Ma musique est assez planante, j’espère qu’elle conviendra au public normand.
– Tu habites à Nantes, une ville bien connue d’un point de vue culturel. C’est là-bas que tu as senti l’inspiration ?
Nantes est une ville culturellement très riche, j’y ai découvert beaucoup d’artistes et pas seulement dans la musique. Il m’arrive régulièrement de consulter les magazines culturels locaux et programmations des salles de concerts et festivals, par simple curiosité, sans pour autant me rendre aux évènements. Je trouve que chaque style de musique peut avoir un sens lorsque le moment s’y prête comme la folk américaine des 60’s m’inspire les longs trajets en voiture par exemple. J’avoue quand même avoir un faible pour la musique intégrant toutes sortes d’éléments organiques et textures naturelles avec des artistes comme Thylacine, Jacques, Yosi Horikawa …
– Ton coeur balance plutôt pour le live ou le dj-set ?
J’ai depuis peu intégré les Dj-sets dans mon projet, les après-midi entières passées sur la chaîne Youtube de Boiler Room y sont surement pour quelque chose ! C’est un univers bien différent de celui du live mais tout aussi intéressant. Avec la diversité des plateformes d’écoute et de téléchargement, c’est un réel plaisir de rechercher des musiques du monde entier.
– Tu as un collectif qui s’intitule Label Ville, peux-tu nous décrire le démarrage de cette structure et les actions que vous organisez ?
Il y a deux ans j’ai monté le collectif Label Ville avec un ami, l’objectif étant de mêler différentes disciplines artistiques afin d’imaginer toutes sortes de projets en y intégrant une démarche sociale. Pour se faire, chaque artiste participe à 3 étapes:
– scène découverte (concert/expo chez l’habitant)
– animation sociale (interventions dans les écoles, maisons de retraites…)
– scène locale (participation à notre festival annuel « les Philantropik »).
Une fois les 3 étapes réalisées, les collaborations entre artistes peuvent avoir lieu. S’organiser juridiquement prend du temps, au même titre que développer son réseau et proposer un concept original car les bonnes idées ne manquent pas dans cette ville ! Je suis convaincu qu’il y aura toujours une place pour les gens qui développent leurs projets avec le coeur et non seulement avec le porte monnaie.
– Tu sembles te tourner vers le continent asiatique, qu’est-ce qui motive ta décision, est-ce une destination de coeur ou juste un passage pour y puiser ton imagination ?
Je travaille actuellement sur un projet que j’aimerais réaliser au Japon, je n’ai pas véritablement réfléchis à la destination, c’est un pays et une culture qui m’attire. L’idée étant d’y enregistrer des textures naturelles et instruments traditionnels afin de réaliser une série de concerts au casque à mon retour. L’année dernière j’ai réalisé ce même projet en Islande, je trouve que le voyage et la musique sont deux éléments indissociables et chaque bruit qui nous entoure est source d’inspiration.
Plus d’infos : la fanpage de l’artiste
Pacöm se produira sur la scène Le Tollec le samedi 30 septembre de 14H00 à 15H00 lors du festival Alphapodis.
Interview réalisée par Maxime Menard