INTERVIEW : VADIM SVOBODA
Photo de couverture © Kevin Gay
Un peu de Popcorn ? On vous en dit plus sur l’artiste Vadim Svoboda qui fait parti du label Popcorn Records et Makesense.
Qui, quoi, où comment ? Vous pouvez commencer à déguster votre popcorn bien sucré (ou salé) devant notre interview de Vadim Svoboda, ce beau mélomane aux touches onctueuses de house & aux rythmiques épicées ! En plus de ses habilités musicales déjà acquises de par ses expériences, Vadim est un acharné, et grand explorateur. Que ce soit avec son taff sur un live analogique, et sa série Patterns : 99 titres sur 50 vinyls en 4 années d’un long et magnifique labeur….
Voyons ce qu’on peut connaître de plus et en détail avec Fresh Flavour !
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✧ Hello Vadim Svoboda, on doit t’avouer que c’est une agréable et super surprise d’avoir l’occaz’ de t’interviewer. Quel âge as-tu aujourd’hui ? Depuis quand tu pratiques, tu as commencé par où, et pourquoi ?
Salut Fresh Flavour! Héhé et bien c’est un plaisir d’y répondre! J’ai 31 ans, je fais du piano depuis tout petit, donc un peu forcé au début mais j’ai direct accroché avec le coté improvisation. Je suis passé par les premiers logiciels accessibles sur ordi et je suis arrivé vers mes 18-20 ans à la boîte à rythme car ce qui me plaît le plus c’est juste de jouer de l’instrument en fait. Pendant longtemps j’ai gardé la Korg electribe de mon pote Roberto avec qui je mixais à l’époque et quand il a dû me la reprendre j’ai acheté par hasard la machinedrum… je savais pas du tout ce que ça allait donner, le vendeur m’avait juste dit qu’il aimait en jouer et qu’il découvrait de nouveaux truc tous les jours.
✧ Ça fait quoi de mélanger désormais dans des machines tous les sons de tous les instruments avec lesquels tu as joué auparavant ?
C est génial je pense même que c’est ce qu’il me plaît le plus. Les deux gros intérêts de la musique électronique, à mes yeux ce sont les timbres un peu spéciaux et le séquenceur. Ainsi c’est important pour moi que rien d’acoustique ne sonne comme à l’enregistrement. J’aime bien déstructurer, filtrer, faire une belle patte un peu mélancolique, les instruments à cordes c’est génial pour ça.
✧ Tes aventures chez Popcorn Records et Make sense. Quels ont été les éléments déclencheurs, les motivations ?
L’amitié et l’amour de la musique et des labels français!
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✧ « Un des meilleurs labels de house en France », Popcorn records. Tu prends ça comment ? Et ton avis sur la scène électronique nationale ?
Comme une phrase d’accroche sympathique rien de plus… « sans doute le meilleur café du monde »… blagueà part je suis assez impressionné par le chemin du label d’Antoine et Dimitri. j’ai un avis assez tranché sur la scène nationale. Jusqu’à pas si longtemps notre situation sociale, les lois, les coûts, l’espace, rend la construction d’une petite scène locale, pure indépendante et libre juste un chtouille plus compliqué qu’ailleurs. Mais ce n’est pas la fin du monde on a de quoi nourrir notre imagination et faire de la musique couillue. Faut se serrer les coudes entre tous. Bien insister sur les artistes nationaux comme toutes scènes importantes l’ont fait. On est vraiment pas mauvais dans les gros festivals et les grosses affiches, cependant ce n’est pas ça qui pérennise une scène : ce sont les locaux devenu chefs de troupes. Notre musique manque d’originalité encore. Il faut revenir à la base. Aux petites teufs locales, aux wharehouses de 300-500 personnes avec des line-ups locaux.
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✧ Tu as su renverser le dancefloor chez multes clubs à Paris. Comment pourrais-tu nous décrire ton appréciation à jouer justement en boîte de nuit ?
C’est vraiment kiffant. Dans un club les gens dansent comme des oufs je trouve que c’est sympa, c’est comme un petit concert où les gens dansent un peu plus je trouve.
✧ Et les festivals ? Tu aimes aussi y participer en tant que public ? Donne-nous des exemples !
Oui ça m’arrive bien sur! Je passe d’une tête aux gros très connus comme des plus petits comme Le Verger Festival (Bordeaux) ou Longevity (Strasbourg)
C est aussi important de faire de gros events qui en mettent plein les mirettes et la aussi ne pas oublier la scène locale…
✧ Tu es plus orienté producteur que DJ, une personne t’aurait-elle vendu du rêve et influencé dans cette activité ?
J’adore mixer aussi. Ce sont deux choses très différentes. Et c’est surtout le côté live d’ailleurs que j’adore dans la « prod ». La plupart de mes morceaux restent aux stade de Patterns dans mes machines, ils sont enregistrés sans l’être, puisque toujours flexibles, modifiés et joués différemment. Le live je l’ai découvert dans mon coin : quand j’ai commencé, plus grand monde ne faisait du live en club, c’étaient les dernières grandes années du vinyle, le début du son digital, de l’ordi en boîte. Ce n’est qu’après, quand live est sorti que c’est reparti très progressivement. Et l’ordi a fini par ramener les machines vintage au goût du jour qui ont remis les synthé modulaires à la mode… bref le prochain c’est le modulaire digital. (une version pour iPhone est déjà sorti il me semble). Pas mal de gens que j’estime beaucoup m’ont donné des conseils avisés.
✧ Une rencontre, prestation artistique qui t’a marqué dans la musique ?
Beaucoup tu imagines bien! Une histoire mignonne: un dîner très enrichissant et totalement improvisé avec Zip dans un resto traditionnel strasbourgeois à une heure avancée… Perlon a été le label pivot – franchement un énorme pilier pour moi – qui m’a fait passer de house filtrée de ma jeunesse à la micro house de mon adolescence. Le truc mignon c’est que mon pote avec qui j’avais commencé à mixer, avec qui j’avais découvert la zik électronique 13,14 ans de cela et avec qui surtout on avait diggé perlon back in the days… m’avait accompagné à Strasbourg (alors que ça n’arrive jamais!) Résultat: Gros dîner fan service. On était comme des enfants autour de Zip et nos choucroutes.
✧ Et le 1988 Live club dans toussa, tu étais déjà venu ? En tant que public, artiste, as-tu des impressions à nous exprimer également sur l’évolution et situation actuelle de la scène électronique rennaise ?
Et bien c est ma première fois à Rennes et j’ai hâte de voir de quel bois on s’y chauffe!!! Je connais pas du tout!!
✧ Si tu pouvais retourner en arrière….. à cause d’une mauvaise manip, d’un fichu incident, ce serait ?
Ma grosse affiche en live n’est pas encore arrivée (enfin pas que je sache haha) mais ça viendra. L’avantage des machines c’est que ça bug pas trop, au pire tu éteins et tu rallumes en 2 sec. Non je me souviens être complètement passé à coté de mon premier live à la Fabric j’étais très déçu.. y’a des dates bien meilleures que d’autres mais rien à effacer -je pense que nos erreurs surtout dans la création le mot « erreur » est assez flou- font parties de nous et nous forment tel que l’on est.
✧ Balance-nous tes 4 tracks préférés chez Popcorn Records !
✧ Et une track d’un artiste/groupe externe qui t’a plu dernièrement…
✧ Tes prochains gigs, tu te confies ? D’autre part, si tu pouvais aller jouer n’importe où, n’importe quand, tu te verrais sur quelle genre de scène, lieu, public, pays, ambiance, et avec quels artistes ?
Next c’est 1er juillet au garage en dj set! le reste n’est pas encore annoncé!! (quelques festivals cet été TBA) Et bien j’aimerais bien jouer en Serbie!
Pour vous faire un topo, on perçoit chez Vadim Svoboda, des lives et sets intenses, à la fois dansants et posés, entre minimal, house, psy, techno, cet artiste perturbe et épate ! Il sait également maintenir un rythme et move agréable, nous faisant voyager autant avec calme que profondeur dans des rêveries mystiques.
Merci à toi Vadim, on apprécie tes partages et espère vivement te revoir à la suite de ta session du 24 juin au 1988 sur la West Coast !