SCOPITONE 2018 : INTERVIEW DASHA RUSH

Icône techno de la nouvelle génération, Dasha Rush explore de nouvelles frontières et s’invite sur les plateaux des plus beaux festivals européens.


Tu es arrivée à Paris à l’âge de 16 ans pour du mannequinat et maintenant tu es derrière les platines. Comment se fait-il qu’il y ait eu ce changement ?

Avant d’arriver à Paris je mixais un petit peu en Russie. Le travail de mannequinat est venu par hasard et ça m’a permis de voyager, de gagner un peu de sous et ça m’a permis également de créer mon label. Mon père voulait que je fasse du sport mais c’est plutôt vers la musique que je me suis tournée. J’ai fait connaissance de l’électro à 13 / 14 ans. Au début j’écoutais des groupes électro acoustiques avec un peu de son électronique, puis j’ai été à ma première rave en découvrant Chris Liberator et Acid Junkies. J’ai commencé à mixer et ma première soirée s’est déroulée à Saint Petersburg.

Comment produis-tu ton son ?

J’utilise du hardware pour le côté classique du son, avec une TR 909 par exemple, et du software comme Reaktor qui me permet d’avoir des grains de son et des textures différentes. Ça dépend des performances, des morceaux, des concepts. Tous les outils sont bons.

Il existe un endroit à Budapest appelé le Spatial Sound Institute, tu as fais un passage chez eux ?

Oui ! C’est un endroit pour comprendre la spatialisation du son. Mais au-delà de ça je suis fan d’astrophysique, il y a un certain mystère dans ce domaine, un côté philosophique car nous nous posons tous des questions sur l’existence.

Est-ce que tu restes au courant de l’actualité culturelle en Russie ?

Je ne connais pas tellement cette scène en vérité. Elle est néanmoins très riche en événements et se développe énormément, un peu comme dans les années 20 et années 30 où les expressions artistiques se sont très vite diversifiées.

Qu’est-ce que tu adores en Europe ?

J’ai vécu à Londres, au Japon aussi, j’ai pas mal visité les pays européens. Il y a des choses intéressantes partout par contre il y a plus de terrain en Europe pour faire les choses ; c’est mon impression. Ça explose de partout en techno en ce moment de toute façon !