MAINTENANT FESTIVAL 2017, SAVANT MÉLANGE DES GENRES

Le Maintenant Festival, ingénieux festival aux allures avant-gardistes de l’art, du numérique et de la musique !

Photo de couverture © Gwendal Le Flem
– Ambiance Électronique avec Inga Mauer, au Théâtre du Vieux Saint-Etienne | website

Si Maintenant 2017 tient désormais du passé, le festival a offert une parenthèse enchantée de six jours à un public venu en nombre. Du 10 au 15 octobre, 21 000 curieux se sont pressés dans l’un des 17 lieux du festival. Pour voir, écouter et toucher aux arts et à la technologie. Nous y étions, reporter, interviewer, bénévole…. Récemment, Gaétan Naël nous a partagé son expérience en tant que président d’Electroni-K, l’association auteure de l’événement. Aujourd’hui, nous vous faisons un récapitulatif de notre regard sur cette série d’événements culturels.

C’est au cœur du festival, le théâtre du Vieux Saint-Etienne, qu’est donné le coup d’envoi de cette grande messe artistique. Il est 20h15, le mardi 10 octobre, lorsque la moitié du duo N.M.O fait résonner les premiers sons dans cette ancienne église. Chacun découvre alors avec attention les installations artistiques qui subliment ce lieu. La pendule sonore et lumineuse Pentatono, de l’artiste grec Yiannis Kranidiotis, nous envoûte tout en procurant un sentiment de sérénité. L’heure tourne et c’est le très attendu NSDOS qui débute son live. Il livre une performance unique, qui a pu intriguer les nombreux curieux rassemblés autour de la scène à 360°. Tout en utilisant ses machines, qu’il a lui-même fabriquées, le Français se tatoue en temps réel. L’aiguille sur sa peau devient alors un son qu’il incorpore dans son live. En choisissant cet artiste pour inaugurer le festival, « l’idée est de marquer les gens » nous confiait Gaétan Nael, Président de l’association Electroni[k]. Mais c’est surtout un symbole qui a été choisi, NSDOS représentant parfaitement la convergence entre les arts et la technologie.

© Gwendal Le Flem | NSDOS, durant sa performance live pour l’inauguration du festival | website

Du dancefloor à l’art, il n’y a qu’un pas (de danse)

Cette première soirée « Ambiance Électronique » a fait salle comble, comme en témoigne la longue file d’attente à l’entrée. Entièrement gratuites, chacune des soirées organisées au Vieux Saint-Etienne tout au long de la semaine ont rencontré un franc succès. Des gens en âge d’être nos parents à ceux qui pourraient être nos petits frères ou petites sœurs, Maintenant possède un public très varié. La véritable force du festival est de lui permettre de se rassembler et d’échanger, au travers de la curiosité.

J’étais venu pour Inga Mauer (vendredi 13 octobre), témoigne Guillaume, étudiant, et au final j’en ai profité pour tester l’œuvre ADA. J’ai adoré ! Je ne suis pas un connaisseur dans ce domaine, mais c’était ludique et j’ai accroché.

ADA, c’est une immense bulle remplie d’air et entourée de fusains. Placée dans une pièce aux murs blanc, c’est le public qui lui a donné tout son sens, en la faisant tournoyer. Peu importe l’aspect qui attire le festivalier de Maintenant, il pourra compter sur l’équipe de bénévoles pour lui permettre de découvrir toute la richesse de l’événement. Ces derniers, dont il faut souligner le très bon travail, étaient toujours disponibles, le sourire aux lèvres, pour expliquer une installation et sa philosophie. De quoi ouvrir l’appétit de tout curieux qui passait par là.

© Élodie Le Gall | L’œuvre ADA a été une des attractions de cette 17ème édition | website

 La découverte, c’est maintenant

Par sa grande diversité, Maintenant est un festival frustrant. Il faut faire des choix, le don d’ubiquité n’étant pas encore acquis. La Nuit Américaine avait attiré notre attention, nous n’avons pas été déçus. Aux confins de la musique électronique et contemporaine, la DJ Chloé était accompagnée sur la scène de l’opéra par la percussionniste Vassilena Serafimova. Le duo a présenté « A tribute to Steve Reich », hommage au travail du compositeur new-yorkais. Certaines personnes dans le public mettaient les pieds pour la première fois à l’opéra quand d’autres découvraient Chloé, ses synthétiseurs et sa boîte à rythme. Tous ont manifestement été bluffés par le moment féérique et hors du temps que les deux artistes nous ont offert. Les trois salves d’applaudissements qui ont accompagné leur sortie de scène en témoignent.  Dans un registre plus classique, celui des deux Nuits Électroniques à l’Antipode, Maintenant a également réussi à surprendre avec une programmation pointue. Varg et Abdulla Rashim étaient très attendus et n’ont pas déçu, tout comme Kassem Mosse et Courtesy. La découverte du live de Louveteau 6.3 FM, a également été un gros coup de cœur. Il convient aussi de souligner la qualité du set (de 2h30) d’Inga Mauer, lors de l’Ambiance Électronique 4.

© Gwendal Le Flem | Vassilena Serafimova (à gauche) et Chloé (à droite), lors de la nuit américaine à l’Opéra de Rennes | website

Dans une ancienne église, à l’opéra, à l’Antipode, aux Champs Libres ou au Diapason, à chaque événement, c’est un microcosme qui a été créé par Maintenant. Un monde où l’on a le sentiment d’être dans une bulle… Si ADA a été un symbole de cette édition 2017, le thème de 2018 s’inscrit dans cette continuité puisque c’est « l’air » qui a été choisi. On prend donc déjà rendez-vous avec ce festival, assurément dans l’ère de son temps et certainement bien en avance !

Que de plaisirs et de nouveautés en suspens pour l’année 2018 ! On remercie toute l’équipe pour leur dur labeur et la beauté des shows réussis !

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