RETOUR SUR LES 20 ANS DU FESTIVAL PANORAMAS

Le Festival Panoramas fête ses 20 ans et s’offre une nouvelle jeunesse !

Tout semble être réussi pour cette 20e édition du Festival Panoramas : du 7 au 9 avril, à Morlaix, on a sorti les tongs, les bobs et les parasols et nous sommes partis à la découverte des nouveaux noms de la scène électronique et à la rencontre des pionniers, programmés par l’équipe de Wart, la boîte de production morlaisienne à la base du festival.

Avec 27 000 festivaliers prêts à affronter les trois scènes du site de Langolvas, cette dernière édition du festival Panoramas a connu un succès fulgurant. Retour sur deux jours de fête sous un soleil radieux.

Léa, Estelle & Louis ont été au rendez-vous pour assister à l’événement !

JOUR 1 – Vendredi, tout est permis…

D’ordinaire connus pour leur ponctualité, les jeunes festivaliers de Panoramas sont arrivés en retard et ont loupé le DJ Set de Fortune accompagné d’Izia et des Naïve New Beaters. Le groupe Parisien, pourtant habitué du festival, s’est produit devant 5 spectateurs, les autres ayant dû se perdre dans les multiples parkings du site. Après avoir trainés à l’apéro, ce qui semble compréhensif au vu de la chaleur, les plus curieux et motivés, se sont rués sur le site pour voyager au delà des frontières bretonnes avec l’électro envoutante de Thylacine et se défouler les punchlines de « l’empereur du sale », Lorenzo.

Dès 23h, on change de registre et nous filons sous le chapiteau (re)découvrir le trio Acid Arab : pas de surprise, ils sont toujours aussi efficaces et nous proposent un live techno de qualité, parfumé de saveurs Orientales, qu’on ne présente plus. Si certains ont trouvé que leur prestation ne les emportait que sur « une autoroute linéaire et froide », d’autres ont été convaincus par ce voyage, sur des « routes sinueuses et captivantes ».

Il est déjà minuit passé, l’ambiance est au rendez-vous et le public aussi, nous partons donc direction le Grand Hall danser avec Vitalic et Adam Beyer, tous les deux en grande forme ! La techno cosmique de Vitalic nous transporte dans un univers futuriste, le tout accompagné des jeux de lumières travaillés et efficaces, soigneusement préparés pour cette 20e édition.
Nous sommes désormais prêts à affronter le set d’Adam Beyer, qui a convaincu chaque festivalier pendant une heure et demie. Le petit plus ? La track « Tarantula » de Pleasurekraft, au milieu de ce set dantesque et de la foule en délire.

Nous partons un peu avant la fin et on se retrouve percutés par les BPM excessifs delivrés par Le Bask, l’une des grosses pointures de la hardcore française. Avec son set, il nous fait partager des tracks plus éclectiques les unes que les autres : Frenchcore, Hardcore, Terror, Industrial… et nous envoie dans une autre dimension ! On ressort rincés du Club Sésame, après avoir été bousculés par nos voisins raveurs déchaînés et cette claque sonore indescriptible.

Après quelques minutes de pause et une bière on ne peut plus rafraîchissante, notre cœur balance entre le B2B techno et minimal de Popof et Julian Jeweil et la dark techno de Charlotte de Witte. Ni une ni deux, direction le grand hall voir ce que le fondateur des Heretik nous a préparé, mais le beat n’est pas « assez bon » … alors nous traversons le site vers l’univers envoûtant de Charlotte, qui a su nous motiver jusqu’à la fin avec un DJ Set mêlant classiques et nouveautés. « Sysma », l’une des nouvelles tracks de Dusty Kid et de son EP « Keia », a mis tout le monde d’accord et le closing du nouvel espoir de la techno belge, nous a laissé des souvenirs pleins la tête avec « The Bells » de Jeff Mills.

Il est déjà 5h du matin et nous sortons de Langolvas en traînant des pieds, slalomant entre les festivaliers déguisés et toujours motivés pour un after au camping, ceux qui cherchent désespérément leurs objets perdus et ceux qui râlent de fatigue en attendant la navette. On se rebooste pour les dernières minutes du retour et nous rentrons direction nos tentes, afin de reprendre des forces pour attaquer cette seconde soirée, qui s’annonce plus que prometteuse !

JOUR 2 – … et le samedi, c’est (presque) déjà fini !

Après quelques heures de sommeil, un petit tour aux Panoramiques, mises en place dans le centre de Morlaix, c’est reparti pour un trajet en navette et un samedi soir au festival Panoramas.

Si nous n’avions aucun doute sur le fait que Rebeka Warrior, Jacques, Allta, ou encore Etienne de Crecy étaient capable de chauffer le dancefloor et de motiver les festivaliers pour le reste de la nuit, la soirée commence réellement à 23h, avec l’arrivée d’AZF aux platines. Elle est, depuis quelques mois, celle qui bouscule la scène techno parisienne et cette fois-ci, c’est le Chapiteau de Panoramas qu’elle a retourné sur son passage. Entre les tracks de Robert Hood, Mike Dearborn ou Capricorn, AZF a enflammé les terres morlaisiennes avec un set à la hauteur de nos attentes.

Les trente dernières minutes du DJ Set Micro-House de Michael Mayer font du bien au moral, tout comme la première moitié de celui de Motor City Drum Ensemble, qu’on peut reconnaître à l’autre bout du site. Cette pause House, aussi mélodieuse qu’énergique, est une bonne transition vers le set du duo Italien Mind Against, bien connu des festivaliers bretons. Nous aurions aimé rester sur la fin d’un set parfait, mais l’alarme incendie a coupé court à notre espoir. On reste soudés dans l’attente d’une reprise, mais tous les festivaliers ont attendu en vain le retour du duo… qui n’a jamais pu terminer.

Après quelques minutes de patience, le son et les lights reviennent et amènent avec eux le Danois au chapeau de feutrine : Kölsch. Trop peu connu sur les différentes scènes françaises ces dernières années, il débarque à Panoramas et emporte tout le public dans son univers techno puissant et fin, avec un set mêlant ses productions avec d’autres titres. « Loreley » et « Opa », deux de ses tracks, ont transporté les foules et créé une osmose impressionnante, un beau moment. On aura loupé Daniel Avery avec regret mais en tant que valeur sûre, nous le retrouverons très vite ailleurs et toujours en grande forme.

La fatigue commence à se faire sentir, mais pas question de quitter le site sans avoir entendu ce que Rodhad et Paula Temple avaient à nous dire. Pas de déception à l’horizon, ils ont tous les deux su conquérir le public du Grand Hall et du Club Sésame. S’ils nous ont tous deux amené dans une techno sombre, noire et salvatrice, Paula Temple a été plus convaincante que Rodhad, qui a clôturé ces deux jours des festivités.

Les 20 ans de Panoramas auront été une belle réussite, chaque détail sonore, visuel et organisationnel ayant été travaillé avec soin pour conquérir un public toujours plus exigeant. Avec une refonte de l’organisation du site, l’agrandissement du chapiteau, l’augmentation de la capacité d’accueil, la diversité des foodtrucks et les multiples bars à disposition (damnés soient-ils puisqu’il nous a été impossible de nous servir en Skoll après 00h le samedi), l’équipe de Pano s’est dégotée une nouvelle jeunesse. Et nous, même jeunes, c’est lessivés que nous quittons Langolvas à contre cœur mais heureux, avec une seule hâte : revenir l’année prochaine !

Le dimanche, Boris Brejcha, Ann Clue, Blow, Pépite et Animal & Me clôturaient merveilleusement le festival avec entrain pour le plaisir de tous.

On vous en dit plus prochainement avec nos interviews d’artistes.